ACSE AG
du 30 novembre 2005
Gestion et animation d’équipes
Dans notre groupe composé de 8 Chefs de Service, les échanges
ont porté sur les difficultés dans la gestion des équipes, qu’elles soient
uniquement éducatives ou pluridisciplinaires (éducateurs, pédagogues, soignants
…).
Un collègue qui travaille dans un ITEP nous a fait part de ce
qui a été mis en place dans son établissement afin de remobiliser les équipes.
Les personnes sont regroupés en 5 équipes pluridisciplinaires (éducateurs,
pédagogues) composées de 5 professionnels. Chaque équipe a un coordinateur élu
par les membres de l’équipe.
Le chef de service rencontre chaque coordinateur une fois par
semaine. Chaque groupe gère le budget du groupe, l’emploi du temps et le projet
du groupe.
Quand il y un problème, une urgence, il y a alors rencontre
entre les coordinateurs et le chef de service, et une note est rédigée.
Cette réorganisation a permis de développer l’autonomie et la
responsabilité des équipes et les professionnels se sentent davantage reconnus.
Il est toutefois important qu’il y ait un minimum de maturité au sein des
équipes.
Une autre collègue expliquait que dans l’IME où elle travaille
il existait plusieurs services bien distincts, et que des tensions demeuraient
entre les différentes équipes éducatives et les équipes pédagogiques. La
population changeant, il y avait nécessité de refonder le projet, de modifier
le fonctionnement des groupes et les personnes enlisées dans leurs
positionnements freinaient toutes tentatives d’évolution.
Afin de dépasser ce problème, l’établissement avait utilisé la
loi 2002-2 pour faire intervenir quelqu’un de l’extérieur. Le projet avait
alors été revisité et chacun avait pu se le réapproprier.
A ce point de notre discussion, tous convenaient que souvent pour
trouver des réponses qui relancent une dynamique positive, une réorganisation
des services, des équipes ou un changement des membres des équipes étaient
nécessaires. Le travail sur le projet peut être aussi pertinent. Les réponses
sont ainsi souvent d’ordre structurelles.
La place du chef de service doit aussi être clarifiée et donc la
nature et la qualité de la relation entre le directeur et le Chef de Service
sont prépondérantes car souvent les équipes tentent de jouer entre les deux
pôles. Le chef de service ne doit pas être pas seul, il devrait
systématiquement faire partie de l’équipe de direction. Il est important que le
rôle de chacun (directeur, directeur adjoint, chef de service) soit défini.
Dans les institutions où il y a des réunions entre les membres
de la direction auxquelles participent les Chefs de Service, cela apporte un
plus indéniable. Il est important que le personnel perçoive qu’il existe une
équipe de direction, cela rassure et assoit le
position du chef de service.
Nous avons alors parlé de la place des psychologues dans les
institutions et des rivalités de pouvoirs qui pouvaient se déclencher. Ils font
partie des cadres mais pas de l’équipe de direction, ce sont (ce devraient
être) des cadres techniques et non des cadres dirigeant.
Toutefois dans l’établissement de l’un de nous collègues, il y a
des réunions de maîtrise qui regroupent tous les cadres et des réunions de
direction. Dans ce cas, la direction est composée du directeur et du directeur
adjoint, le chef de service en est exclu.
A la fin, nous sommes revenus sur les relations entre le chef de
service et les éducateurs en abordant des questions pratiques qui permettaient
à ce que les équipes se sentent responsabilisées et motivées et qu’elles
développent un état d’esprit positif. Ainsi on a évoqué la gestion des horaires,
s’il avait annualisation ou non, si en cas d’absences, il y avait possibilité
d’embaucher des remplaçants.
Nous avons terminé en parlant de cas de problèmes directs entre
un salarié et le chef de service. Chacun convenait alors qu’il fallait alors se
référer à la position institutionnelle et professionnelle. Un salarié a des
obligations liées à son contrat de travail et à la définition de son poste. Et
si le problème s’avérait être important, l’intervention du directeur s’imposait.
Ces procédures peuvent aussi s’appliquer dans le cas d’un conflit entre 2
salariés.
Pour terminer, un collègue nous a donné un de ses
petits «trucs » ; quand un éducateur refuse d’effectuer une
demande du chef de service, il lui demande de notifier les raisons de son refus
par écrit.
Guy Maestre